Écrire et publier un livre intuitif: L'Envol
Guérir, s'ancrer et s'envoler après la fuite
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Chère lectrice, cher lecteur, cher vagabond, chère vagabonde,
J’ai décidé d’écrire une série d’articles de blog qui accompagnent mes récits et créations, à commencer par mon premier livre L’Envol, un livre intuitif. Ces articles racontent le processus créatif et d’édition, les origines d’un projet, le contexte d’écriture et vous amène dans les coulisses de mon art. J’espère qu’ils vous plairont et si vous aimeriez en savoir plus, n’hésitez pas à me faire signe en commentaire ou par message.
Le début de l’article sur L’Envol se trouve dans cette newsletter et pour lire l’article complet, il suffit de vous rendre sur le lien vers le blog à la fin de cette lettre.
Bonne lecture et à très bientôt sur The Alma Writer!
Depuis que je me souvienne, j’ai toujours voulu écrire un livre. Ce projet a souvent changé d’idée et de forme, au gré de mes études, de mes centres d’intérêt et de ma confiance en moi. Je participais et gagnais des concours de nouvelles quand j’étais adolescente, mais mes études (entres autres) ont petit à petit sapé ma confiance en moi. C’est ainsi que le rêve, l’ambition d’écrire un roman, un scénario, tout autre chose que des articles de blog a vite disparu dans les limbes de mon expérience. Jusqu’à ce que des années plus tard, j’arrive enfin à mon livre intuitif, L’Envol.
Écrire (et enfin terminer) un livre
En devenant blogueuse de voyage professionnelle, en suivant ma voix authentique, en capitalisant sur ma force d’inspiration et d’écriture, j’ai écrit plus que jamais, publiant plus de 600 articles et textes pour ce blog, sa newsletter et d’autres publications, sans compter tous les blogs que j’ai tenu précédemment. Mais je m’y suis longtemps perdue aussi, incapable de me permettre de sortir ce format, de ce récit intime, introspectif et pratique du voyage et de la vie nomade. Je m’étais enfermée dans une case confortable, que je connaissais, que je maîtrisais, qui m’apportait reconnaissance, opportunités et revenus. Envisager d’écrire un livre, de la poésie, ou de la fiction me semblait plus irréalisable que jamais, et mes compétences et talents d’écriture m’apparaissaient alors inexistants, en comparaison de toutes les autre voix et artistes qui m’entouraient. C’est d’abord de voir des ami.es blogueur.ses qui se lançaient dans l’écriture et la publication de livres qui m’a motivée à donner une chance à ce livre sur le voyage en solo, sur lequel j’ai besogné pendant deux ans, puis timidement proposé à deux maisons d’édition. Le coeur et l’âme n’y étaient pas, n’y étaient déjà plus, et il est, finalement bien heureusement, reparti dans les tiroirs.
Il s’en est passé des choses entre cette mise au tiroir, non-désirée et inconsciente, et la sortie de mon premier livre, un livre audio intuitif, L’Envol. La réalisation du burnout, le début d’un processus de guérison, le retour à la sédentarité, la retraite de ce blog, la poursuite d’un rêve en faisant un Master en écriture de scénarios, le coaching mission de vie et créativité, des éveils créatifs et spirituels, des dizaines de scénarios, scripts de bande-dessinée et de poèmes qui sont venus eux-aussi s’empiler dans le tiroir, la réalisation d’un premier court-métrage, IMIQ, le travail avec plusieurs scénaristes dans les brouillons ou sur les plateaux… Un long processus, une longue incubation, des étapes de libération, de l’expérimentation pour enfin écrire et publier ce premier livre, qui sera lui-même une étape vers la suite de mon développement artistique.
Qu’on le désire ou non, que l’on en ai conscience ou pas, un projet créatif, artistique ou entrepreneurial, ou encore un livre sont initiatiques en eux-mêmes. Entité indépendante de soi, que l’on essaye de mettre au monde dans la plus grande intégrité et authenticité, en lui donnant le goût unique de notre voix et de notre vision du monde, ce projet, ce livre nous fait grandir, appelle en nous de plus grandes ressources, nous fait traverser des obstacles intérieurs et extérieurs pour sa réalisation, nous initie vers la nouvelle version de nous-même que nous allons devenir, et peut-être même nous fait comprendre de nouvelles choses sur nous-même et sur notre vision du monde. En tout cas, c’est mon expérience, avec chacun de mes business et de mes projets artistiques, quelque soit leur ampleur ou leur durée de vie. Et c’était certainement et particulièrement le cas avec L’Envol, un projet artistique hors-norme et original, qui a demandé le meilleur de moi, et qui m’appelle encore aujourd’hui et chaque jour à ancrer sa médecine, ses leçons, ses saveurs de guérison et à devenir l’autrice que j’ai toujours voulu être.
Se procurer L’Envol sur le site de Lucie Aidart
À l’origine d’un livre intuitif
L’Envol m’a trouvée alors que j’étais paumée, dans l’attente, dans la recherche, dans une sorte de vide frénétique. Je venais de finir mes nouvelles études et ma certification de coaching ; j’avais mené un premier cours de créativité, La Bulle, avec succès ; j’essayais d’éditer le brouillon de mon premier long métrage, tout en tenant de trouver de la reconnaissance pour mon écriture, par le biais de concours, de programmes de développement, d’emplois… Mais, je n’avais pas un rond, ni mon business, ni mon écriture n’étaient rentables et je ne savais pas quelle direction prendre, pour pouvoir financer ma vie à Édimbourg, tout en ayant le temps d’écrire des projets de coeur, ou en réussissant à aligner coeur et argent. J’avais commencé à écrire un roman (mon roman en cours de finalisation actuellement!), mais je n’étais pas à l’aise dans ma vie, dans la direction que prenais les choses et dans la désunion apparente entre mon business de coaching et l’écriture.
Un jour comme un autre, je marchais sur les collines d’Édimbourg, je contemplais le soleil et la ville, je réfléchissais sans doute à la créativité et la mission de vie, quand une envolée de pigeons est venue déposer ce projet intuitif sur ma tête. Un titre, une idée générale du projet et de son genre, un process d’écriture et de publication originale, et c’était tout. L’Envol serait un mémoire, un récit de guérison, un livre audio intuitif, écrit en live et publié semaine après semaine auprès d’une audience, sans savoir quel format il prendrait, qu’est-ce que j’y raconterai, combien de temps cela durerait, quelle en serait la fin, si même, j’arriverais à trouver une fin, et surtout il serait écrit par la voix de l’intuition, sans édition ou correction de la part de mon mental, de mon ego.
Certes, ouverte à la vie et la créativité intuitive, c’était tout de même un challenge, l’étape suivante dans mon évolution personnelle et créative, un petit saut depuis une petite falaise, mais c’était également une expansion, une avancée vers quelque chose que je n’avais jamais encore fait. Et j’étais prête, enfin, à relever ce défi. Il s’agirait d’écrire et d’enfin terminer un livre, mais surtout, de le faire sans filet, en live, devant un public de lecteurs.rices (à l’image de mon héros d’enfance, Zola) sans se cacher derrière un mental, un ego trop perfectionniste et élitiste. Et finalement, ce format challengeant est sans doute ce qui m’a permis de m’y tenir, de terminer et de ne pas trop tergiverser et de suivre ma voix authentique, aussi expérimental que ce projet ait pu être et de le publier enfin, sans se cacher derrière son incomplétude ou son imperfection.
Écrire un livre intuitif
Écrire un livre intuitif, c’était d’abord mettre en place une forme de structure, légère et flexible, même si j’avais conscience qu’elle s’adapterait et continuerait de se développer au fur et à mesure du projet. La structure ne comprenait pas un plan, ou même une ébauche du contenu, car la liberté et l’intuition seraient reines dans le contenu, dans le format et le plan. Il s’agissait plutôt d’un système, d’une structure personnelle pour mon écriture, qui me permettrait de mener à bien le projet. Le temps de me convaincre de me lancer véritablement et de mettre en place tout le nécessaire, il m’aura fallu un mois, sans avoir commencé à écrire quoi que ce soit: une plateforme de publication, un logiciel pour enregistrer et éditer les fichiers audio, un micro, un teaser vidéo, un lancement minimal pour proposer le projet et le vendre à des lecteur.rices, une date de sortie pour le Chapitre 1, un cahier… et j’étais prête.
J’ai été surprise et reconnaissante du soutien initial des lecteur.rices pour ce projet original. J’étais un peu nerveuse à l’idée de poster les premiers chapitres, mais à mesure que le fil se déroulait tout seul, que les chapitres communiquaient entre eux et que tout faisait de plus en plus de sens, dans une cohésion, et un jeu de miroirs de synchronicités à la fois surprenant et attendu (comme l’intuition a tendance à le faire naturellement), je prenais confiance et je laissais l’intuition prendre libre cours.
De manière générale, pendant huit mois, j’écrivais le chapitre en une petite heure le lundi matin, sur un cahier, à la main, avec de moins en moins de ratures, laissant chaque mot appeler le suivant, chaque phrase dérouler la prochaine, chaque paragraphe répondre à mes mots, à mon passé, à ce que mon présent de guérison dessinait, aux échos du futur, tissant une toile, d’araignée et de peinture, qui serait bientôt le plan et le contenu d’un livre fini et cohérent, écrit en un seul brouillon intuitif.
Le lendemain matin, une rapide relecture pour corriger quelques répétitions trop insistantes ou une syntaxe qui ne faisait pas de sens, et j’enregistrais, en une prise le chapitre en audio, avant de l’éditer dans la foulée et de le poster le jour-même. Il m’a fallu également prendre confiance en ma voix, en ma capacité à raconter un livre audio, en mon son technique, mais petit à petit, avec les bons conseils de mon amour et de l’ingéniosité (en enregistrant dans mon placard ou sous la couette), j’ai pu faire du contenu de meilleure qualité.
Et au delà d’une pause de deux semaines pour respirer un peu et vadrouiller, le livre s’est écrit sans grande difficultés, avec de plus en plus de confiance dans une fin qui approchait, dans la poésie qui se déroulait, dans ma capacité à écrire un livre cohérent, poétique et littéraire en un brouillon, en une respiration, en un flow d’intuition.
Les doutes sont plutôt apparus au début, dans les mots et les thématiques qui souhaitaient sortir sur la page blanche, des événements et traumatismes de ma vie sur lesquels je n’avais pas forcément encore posé de mots, ou que je n’avais pas mis sur papier, que je n’avais pas prononcé et qui trouvaient maintenant leur place dans ce livre audio. Mais ma décision avait été prise il y a bien longtemps, avant que ces mots sortent de mon stylo. J’écrirai et je vivrai intuitivement, et si mon intuition sentait que c’était le moment, si c’est là où elle emmenait mon écriture, alors c’est là où j’irai également, même si c’était difficile, même si c’était inconfortable, même si c’était parfois sauter dans le vide à chaque chapitre.
J’ai fini d’écrire et publier, dans sa première version audio, ce livre intuitif en octobre 2022, huit mois après l’avoir commencé, dans l’avion pour Vancouver. C’était un retour sur la route, en Envol vers une nouvelle vie, une crise de guérison qui bouillonnait déjà…
La suite à lire sur Lucie Aidart.com
On y parle de guérison, d’initiation par l’écriture d’un livre, de la place du voyage dans le livre, de tout le processus d’autoédition, de collaboration artistique issue de ce livre, de la suite, de comment se le procurer et soutenir le projet et bien plus encore.
Merci pour votre lecture et à très bientôt sur The Alma Writer!