Il fait grand soleil à Édimbourg cette semaine, ce soleil tant attendu, tant espéré depuis tant de mois, et pourtant, je ne peux pas en profiter, alitée depuis samedi par un probable Covid persévérant. Mais, si je m’étais trouvée en santé, sans doute n’en aurais-je pas profiter autant que mon corps l’aurait souhaité, en tirant parti plutôt d’une semaine calme et posée pour écrire autant que je le pouvais?
Deux jours dédiés à nos artistes intérieurs
La semaine dernière, avec mon partenaire d’amour, d’art et de guérison, nous avons fait l’école buissonnière pour honorer nos artistes intérieurs et leur donner les deux jours dont ils rêvaient, pour s’inspirer, pour rêver, pour grandir, pour aimer, pour jouer, pour imaginer. Cela a dépassé toutes nos espérances et nos attentes, et nous sommes revenus de Glasgow enchantés, nourris, inspirés et prêts à insuffler de nouvelles vies dans nos mondes artistiques. Nous revenions avec des souvenirs, avec des ébauches de chansons, de l’art et des émotions en pagaille, des visions à dérouler.
C’est d’ailleurs l’une des activités que je propose dans le cadre du programme ARTémis, une journée dédiée à ton artiste intérieur.e pour ouvrir de nouvelles perspectives, donner de l’amour, de la place et de la liberté à ton artiste, et lui laisser te montrer ce que tu as envie de créer, ce qui t’appelle et t’ensorcelle.
Au retour, vendredi, j’étais encore sur un nuage d’inspiration et dans l’ancrage de ce que nous avions découvert. Dans l’écriture du roman, dans la formulation de ma vision de l’art par le biais de la rédaction d’une candidature pour une résidence d’artiste, dans une promenade au soleil, dans la visite d’une exposition réalisée par un collectif de neuro-atypiques. Nous étions prêts à réclamer la vie d’artiste, je le voyais clairement. Je demandais à mon amour s’il avait ressenti une quelconque contraction, après une telle expansion, et lui confessais que non, j’étais moi-même encore sur un high.
Et puis, dès samedi, ironiquement je me suis retrouvée alitée avec un gros rhume, sans doute un Covid, l’un de ceux qui m’empêchent de rester debout trop longtemps, de faire quoi que ce soit, de réfléchir, ni même vraiment de lire ou de regarder des séries, et ce fût très vite au tour de mon partenaire de me rejoindre. Voilà quatre jours que le virus nous travaille. Voilà quatre jours qu’il appelle à révéler ce qui est caché, sous-jacent, ce qui a besoin d’être détoxifié de nos systèmes pour que nous puissions continuer d’avancer.
L’expansion, la contraction, l’expansion
La contraction, après l’expansion est inévitable. Il n’est pas nécessaire qu’elle dure si longtemps, ni qu’elle soit si forte à chaque fois et elle peut parfois prendre des formes très subtiles, comme des pensées en boucle, qui nous poussent à l’inverse de là où l’on souhaitait aller. La contraction n’est pas un mal en soi, mais plutôt une opportunité, une occasion de vivre nos émotions, d’observer nos peurs et nos pensées, pour les laisser aller et avancer vers une nouvelle étape de l’expansion. Sans contraction, il n’y a pas d’expansion, mais savoir s’élever de la contraction, sans se laisser emporter par son flow négatif est la clé de nos croissances personnelles, professionnelles et artistiques. La contraction est inéluctable, mais se laisser emporter par la vague ne l’est pas, c’est un choix, une compétence, une capacité que l’on apprend à développer, pour qu’un jour, dans nos souveraineté et leadership, nous soyons capable de simplement la remarquer, et la souffler au loin, comme une mouche venue nous déranger, par une belle journée ensoleillée au parc.
Une contraction, comme une révélation
C’est la troisième fois que je suis alitée par un Covid, et depuis la dernière fois, je sais que des leçons se cachent de l’autre côté de l’immobilité, ne serait-ce que par l’ouverture forcée à l’introspection, à la méditation, à la contemplation des murs et des plafonds, dans l’attente de pouvoir faire à nouveau, dans l’attente de nouvelles distractions. Qu’y a-t-il de plus confrontant et révélateur qu’être face à ses propres pensées et schémas, alors que le corps est affaibli, et qu’il n’y a nulle part où aller? C’est la troisième fois et je gère mieux cette contraction, parce que je sais qu’elle m’enseigne et me transforme en profondeur, même si je ne sais pas encore comment ni pourquoi.
Ce virus, pour moi, à chaque fois a agit comme révélateur, comme catalyseur, de ce que je me cachais à moi-même, d’une vérité peut-être que l’ego enfouissait sous des couches de peurs et de convolutions. Le corps déraille et soulève des questions, des émotions, des discussions, à pondérer, à laisser aller, à souligner, à guérir, à révéler, à réclamer.
Ces jours-ci, j’ai été loin du faire, de l’intuition, de ce que je considère être mon essence-même, dans les vapes, dans la brume et le flou de la fièvre et du rhume, avec parfois quelques hallucinations artistiques radieuses, quelques éclairs de perspicacité, quelques moments de lecture et idéations fébriles.
Les leçons, cette fois-ci, ne sont venues qu’à petits coups de pinceaux. J’ai été confrontée bien sûr à l’idée que j’ai du mal à me reposer, et que j’appelle un nouveau rythme de création que je ne maîtrise pas encore. J’ai clairement vu, que j’avais le choix de comment je vivais cette maladie, ou comment j’y réagissais et comment je me comportais dans ces moments-là, en miroir des émotions et des défis de la vie. J’ai compris, ou plutôt j’ai constaté que, comme quand je donne du temps à l’art en laissant tomber toutes les structures, les fondations que j’ai construites permettent au monde de continuer de tourner, aux clients de me contacter et de réserver des sessions avec moi, lorsque je suis malade, pas bien, alitée, je n’ai pas besoin de faire, de gérer tout ce qui vient sur le moment, car j’ai des fondations et structures solides en place, et que ce que j’ai fait par le passé, commence (continue) à me soutenir: hier, alors que j’étais au lit en train de regarder une vidéo d’astrologie, j’ai reçu un rapport qui soulignait que j’avais touché mes premières royalties sur Spotify avec mon livre audio L’Envol, et j’étais toute fière
La moi du passé, et la moi du futur, soutiennent mon présent, qu’il soient fait de travail, de jeu et d’amour, ou de guérison.
Et puis, je suis actrice de ma guérison, et je n’ai pas à simplement rester passive, en attendant que ça passe, ce qui était mon motto auparavant. Ce matin, même si je me sentais pas bien au réveil, j’ai décidé de tenir une cérémonie de guérison chamanique pour moi et mon amour. J’ai retrouvé puissance, guidance et surtout, j’ai été poussée à écrire cette lettre, comme une transmutation de ces quelques jours au lit, une reprise de pouvoir sur mon sort, ma destinée, ma guérison, en espérant que ces quelques leçons résonneront ou seront utiles pour quelques-uns d’entre vous.
Reconnaître, interroger et laisser aller la contraction
La contraction est inéluctable. Elle est révélatrice. Les portes ouvertes par l’expansion, nécessitent ensuite ancrage dans la matérialité de nos vies, pour que les nouvelles visions ne se transforment pas en tourbillon insatiable de pensées et d’émotions, que nous n’arrivons pas à diriger vers nos rêves et de futurse expansions.
Je t’invite à remarquer, si cela te parle, comment se manifeste la contraction en toi, une fois que tu as ouvert une porte de changement, d’expansion, de transformation, de rêve, de vision. Des pensées négatives? Des critiques de toi-même, de ton entourage, du monde? De la distraction et de l’addiction? De l’inaction et de la procrastination? Une maladie, une maladresse, de l’auto-sabotage conscient ou inconscient? Une fois que tu as remarqué comment la contraction se manifeste, il ne sert à rien de l’analyser sous toutes ses formes et possibilités, mais au contraire, de simplement lui mettre l’étiquette de “contraction” après “l’expansion”, de la laisser passer, de la laisser papoter dans son coin, et quand tu es prêt.e, de passer à l’action. Si tu n’arrives pas à simplement l’observer et la laisser aller, c’est qu’une émotion forte, ou une boucle de pensées, y est attachée et que tu as besoin de libérer des émotions, autour de cette pensée avant de pouvoir avancer. Tu peux vivre l’émotion, la transmuter par du travail somatique, la danser, la journaler, sans t’y perdre, pour retourner au flow et à l’expansion. Fais-moi signe si tu souhaites que l’on travaille ensemble sur ce sujet.
Je crois que j’ai encore besoin d’un peu de repos, mais je me sens mieux, libérée, plus en santé. Merci de ta lecture. Je suis prête à avancer vers ces nouvelles visions, en souveraineté, sans oublier de me reposer, sans oublier de jouer, sans oublier de profiter du soleil. J’ai eu une pensée “stupide”, ces jours-ci, que je ne me permettais jamais d’aller dans un café, pour simplement lire et crayonner, que j’étais soit en compagnie, sois en train d’écrire, de créer, d’imaginer. Pourtant, cela me plairait de me permettre ce petit plaisir de temps en temps, de rêvasser au café, sans but, sans attente, sans agenda. Alors, je vais offrir cela à mon artiste. Plus de rêvasserie, plus de contemplation, plus de paresse et d’ennui, parce qu’au final, c’est aussi ça qui nourrit la vision.
Et toi, que vas-tu te permettre cet été? Que vas-tu donner à ton artiste, pour le.la nourrir, l’inspirer, le.la faire chanter?
Je serais ravie de te lire et d’échanger sur ce sujet, alors n’hésites pas à m’écrire en commentaire ou par email.
Avec amour, art et lumière,
xx
Lucie
Tu peux écouter mon livre L’Envol gratuitement sur Spotify si tu as un abonnement et que tu résides dans les pays qui rendent disponibles les livres audios (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Nouvelle-Zélande, Irlande, Australie pour le moment).
Sinon, pour en apprendre plus sur L’Envol, c’est par ici.
ARTémis, un programme de chamanisme et d’art, est ouvert cet été et attend un.e nouvel.le artiste à la révélation et réclamation de son art et de son artiste intérieur.e Plus de détails par ici.